Historique & Concepts

La pratique, les techniques et la philosophie de l'ostéopathie ont été développées à la fin du 19ème siècle par le médecin américain Andrew T. STILL.

 

Il faudra attendre la Première guerre mondiale pour que cette discipline se développe en Europe et les années 50 pour que la première école française voit le jour à l'initiative du Docteur Paul GENY.

Il existe 4 concepts de base dans l'ostéopathie :

 

  • La globalité : Le corps est un tout dont chaque composant (organes, articulations, muscles…) est relié aux autres.

 

  • L'homéostasie : Le corps est capable d'autorégulation , de maintenir la stabilité de ses constantes physiologiques, avec de nombreux systèmes lui permettant de s'adapter, de compenser et de se réparer.

 

  • La structure gouverne la fonction : Là où la structure est normale et harmonieuse, la maladie ne peut se développer. En pratique, le corps humain est une machine. Pour que cette machine puisse exercer ses différentes fonctions (manger, marcher, respirer, digérer...), sa structure doit être la meilleure possible.

 

  • Structure et fonction sont mutuellement et réciproquement interdépendantes : La maladie est le résultat d'anomalies anatomiques auxquelles succède le désordre physiologique. Le trouble de la structure modifie directement la fonction. Et inversement.

 
Sphères & Techniques

  Les manipulations ostéopathiques s'articulent autour de 3 sphères :

 

  • Sphère crânienne : cette zone est travaillée lorsque les patients souffrent de migraines/maux de tête, troubles du sommeil, pathologie d'occlusion de mâchoire (bruxisme...), vertiges, pathologies ORL. Elle l'est également chez le nourrisson, trois semaines environ après l'accouchement.

 

 

  • Sphère musculo-squelettique : elle concerne tous les tissus mous (muscles, tendons, ligaments), les fascias ainsi que les surfaces articulaires. L'ostéopathe fait un diagnostic palpatoire qui lui permet de cibler les zones ayant perdu de la mobilité ; il les travaillera pour qu'elles retrouvent un maximum de mouvement.

 

 

  • Sphère viscérale : ce sont les organes et viscères (poumons, foie, colon...). Travailler ces zones permettra aux patients d'améliorer leur transit, l'absorption des nutriments, de diminuer les épisodes de brûlures d'estomac, les remontées acides... La sphère viscérale englobe aussi le système gynécologique : l'ostéopathe peut intervenir sur les douleurs de règles ainsi que sur les problèmes de procréation.

Il existe une grande diversité de techniques manuelles, non traumatisantes et toujours adaptées au patient.

 

L'ostéopathe travaille exclusivement avec des techniques dites manuelles. Il choisira selon le patient et son motif de consultation lesquelles seront les plus adaptées. Qu'il utilise des techniques « douces » ou « de craquement », l'objectif sera le même.

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici quelques exemples de techniques ostéopathiques :

 

  • Techniques structurelles : ce sont les techniques de « craquement ». Elles interviennent uniquement sur les articulations et leur redonnent immédiatement de la mobilité. Ce sont des techniques rapides et de faible amplitude.

 

  • Techniques fonctionnelles : ce sont des techniques « douces ». Elles utilisent les tissus mous périphériques de la zone à traiter pour lui redonner sa mobilité initiale.

 

  • TOG ou traitement ostéopathique générales : ce sont des mobilisations dynamiques et répétitives des articulations. L'ostéopathe vient rebondir sur le blocage jusqu'à obtenir un relâchement et une bonne mobilité.

 
En résumé, l’ostéopathie est à la fois une science, une philosophie et un art :

  Une Science : l’ostéopathie se base sur une connaissance approfondie d'anatomie, de physiologie, de biomécanique, de sémiologie (symptômes) et de pathologie (troubles et maladies).


  Une Philosophie : l’ostéopathie est une médecine holistique, c'est à dire qu'elle s’intéresse à l’être dans sa globalité. Ce n’est pas tant le symptôme qui intéresse l’ostéopathe mais l’origine de celui-ci.


  Un Art : c'est une thérapeutique manuelle qui repose sur des compétences spécifiques approfondies du corps humain, et qui nécessite un toucher précis et minutieux, toujours dosé suivant les patients et la pathologie à traiter.


 
 
Questions fréquentes

Est-il indispensable de consulter mon médecin avant d’aller chez l’ostéopathe ?

 

NON. L'ostéopathe est un praticien de première intention, habilité à recevoir directement le patient sans prescription médicale préalable. Il fait son propre diagnostic ostéopathique et décide lui-même des stratégies thérapeutiques à mettre en œuvre pour le bien de son patient.

 

De plus, l’ostéopathe est formé à la sémiologie afin de pouvoir exclure les maladies qui ne relèvent pas de son champ de compétence et ainsi réorienter vers le médecin généraliste ou spécialiste le plus adéquat.

L’ostéopathie est-elle dangereuse?

 

Existe-t-il des contre-indications ?

 

NON – L’ostéopathie n’est pas dangereuse car votre ostéopathe a reçu une formation complète, encadrée par des ostéopathes expérimentés et des médecins reconnus.

 

Mais OUI, il existe des contre-indications à certaines techniques, en fonction du patient (âge, antécédents...). L’ostéopathe choisit parmi les techniques dont il dispose  celles qui sont les plus adaptées au patient. Par exemple, pour traiter une dorsalgie, l’ostéopathe n’utilisera pas les mêmes techniques chez un jeune sportif, chez une femme enceinte ou chez un senior.

Qu’est-ce que le « crac » que l’on peut entendre lors d’une manipulation ?


Pourquoi l’ostéopathe fait-il « craquer » ?

 

Le craquement entendu ne veut pas dire que l'articulation est de nouveau libre. Il correspond simplement à la compression puis décompression rapide du gaz présent dans le liquide articulaire.

 

Pendant que cela craque, l'ostéopathe fait une poussée indolore, rapide et de faible amplitude qui permet aux structures articulaires de retrouver leur mobilité initiale.

 

Beaucoup de patients ont peur de l'ostéopathie à cause du craquement, bruit emblématique dans l'esprit collectif d'une consultation chez l'ostéopathe. Le craquement n'est pas la seule solution pour soulager une douleur, le praticien choisira cette technique en fonction des symptômes du patient.

Combien de consultations ostéopathiques

sont nécessaires ?

 

Il est impossible de répondre de manière définitive à cette question car cela dépend de nombreux facteurs : l’âge du patient, ses antécédents, la chronicité de la douleur… Mais en général, le thérapeute donne une estimation du nombre de consultations nécessaires en fin de séance.

 

✓ Par expérience, pour la plupart des troubles aigus (début des douleurs < à 3 mois), une nette amélioration est constatée en 1 à 3 séances sur une période de 1 à 8 semaines.

 

✓ Pour la plupart des troubles chroniques ( > à 6 mois), il faut en général 2 à 4 séances sur 3 semaines à 6 mois pour constater une nette amélioration.

A partir de quel âge puis-je emmener mon bébé chez l’ostéopathe ?

 

Théoriquement dès la première semaine votre bébé peut être manipulé.

 

Pour ma part, je préfère attendre la troisième semaine afin que votre enfant se remette de l'accouchement. Il ne faut pas oublier que c'est une épreuve très difficile pour lui aussi, rythmée par des contractions qui le poussent à sortir, avec parfois utilisation de ventouses ou forceps.

J’ai vu deux ostéopathes et les techniques utilisées n’étaient pas les mêmes... Pourquoi?

 

On a coutume de dire qu'il y a autant d’ostéopathes que d’ostéopathies. Comme dans tout métier, chacun a sa  sensibilité, sa formation, ses techniques et sa manière d'appréhender et de voir les choses.

 

De plus, la confiance en votre ostéopathe est une des clés à la réussite de votre traitement.

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